La marque de vêtements éponyme Lauzia Couture basée à Montréal se concentre sur la confection de vêtements faits à la main, intemporels et durables. Au Montreal Guardian, nous avons discuté avec sa fondatrice Lauzia pour en savoir plus sur le processus derrière cette entreprise locale en plein essor.
Comment s’appelle votre entreprise et que fait-elle?
Mon entreprise porte mon nom : Lauzia. Je conçois et couds des vêtements intemporels et durables faits à la main, par moi-même. Je veux que mes vêtements aillent une histoire, et ce même lors de la création, je vois une grande valeur dans ce qui est fait main.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce travail?
J’ai toujours voulu faire des vêtements, mais avoir le courage de me lancer m’a pris beaucoup de temps. Je fais de la couture à la machine depuis mes 12 ans et je dessine des vêtements depuis que je sais tenir un crayon. Plus jeune je rêvais de faire une robe pour Cléline Dion, une robe avec une trainée qui n’en finit plus. On s’entend qu’il n’y a rien de mieux que dévoiler sa création lorsque le rideau tombe sur Céline qui Chante My Heart Will Go On. Mais devenue adulte, je me suis rendu compte que c’était un peu plus compliqué que ça, surtout si je veux faire des choix qui s’accordent avec mes valeurs, alors j’ai pris mon temps.
Quel problème vouliez-vous résoudre avec l’entreprise?
Avec mon entreprise je veux rappeler que ce que l’on porte peut aussi être une forme d’art. Et faire une œuvre d’art c’est un investissement de temps. Les vêtements faits main et de manière éthique sont énormément plus rares que ce que nous sommes portés à croire. Tous ceux qui ont déjà cousu peuvent vous l’affirmer, coudre n’est pas aussi simple que ça. Je veux aller à l’encontre des créateurs de luxe, qui vendent des vêtements qui sont créés de la même manière qu’un morceau de linge issu de toute autre compagnie de fast fashion. Je veux hausser nos critères en ce qui concerne les conditions des personnes qui se cachent derrière les vêtements dits de luxe et vous encourager à acheter votre morceau de vêtements le plus précieux localement, à porter ce morceau encore et encore même si vos amis vous ont déjà vue le porter.
Quelle est votre clientèle/démographie?
Ma clientèle est composée majoritairement de femmes adultes. Mes créations sont typiquement plus féminines et je tente de créer des vêtements pour les personnes de tous âges. Ma première robe a été faite pour les personnes plus petites ou de grandeur moyenne.
Je n’ai pas vraiment de blague sur ma profession, mais c’est moins fancy que ce que l’on pense comme travail, mon uniforme c’est majoritairement un pyjama.
Comment votre entreprise gagne-t-elle de l’argent? Comment ça marche?
Ma compagnie fait ses profits grâce aux ventes faites sur le site : lauziacouture.com
Où dans la ville pouvons-nous trouver votre profession?
Puisque je suis une très petite compagnie, avec le budget qui vient avec je travaille dans mon 4 ½ Montréalais.
Quelle est la meilleure question qu’un client potentiel pourrait poser à un membre de votre profession lorsqu’il compare des services? Donnez également la réponse.
Je pense qu’il peut être intéressant de poser des questions sur le prix si vous ne le comprenez pas. C’est une bonne manière de voir les valeurs d’une compagnie et de savoir si vous payez pour un nom, de la qualité ou des employés qui ont une bonne qualité de vie. Il faut aussi tenir compte qu’un prix est plus élevé lorsqu’un vêtement est coussu dans un pays où le salaire minimum est plus élevé. Il est aussi intéressant de savoir que la majorité des manufactures, même celles qui se considèrent comme éthiques, ne respectent pas les lois concernant le salaire minimum. Ce n’est pas les pensées les plus joyeuses, mais si vous êtes en mesure de vous permettre un vêtement plus cher il peut être intéressent d’y penser. De plus un vêtement que vous portez 30 fois vaut bien plus que 10 morceaux que vous ne porterez qu’une fois.
Quelle est la meilleure partie de ce que vous faites? Quelle est la pire partie?
J’adore créer de nouveaux morceaux, choisir des tissus, trouver de nouvelles idées de photos et bien plus. J’aime aussi coudre en écoutant un podcast ou alors au son d’un vinyle. Je suis aussi remplaçante en adaptation scolaire afin de financer ce projet et j’adore l’émerveillement des élèves lorsqu’ils réalisent que je crée des vêtements. Ce que j’aime le moins, c’est la gestion des réseaux sociaux. Il ne m’est pas naturel de me mettre à l’avant et de me filmer au quotidien. De plus, j’utilise très peu les réseaux sociaux pour une personne de ma génération alors j’ai beaucoup à apprendre.
Quelle est votre blague préférée sur votre propre profession?
Pourquoi le tailleur montréalais n’a-t-il jamais besoin de GPS?
Parce qu’il a toujours son “fil” à suivre!
Où pouvons-nous vous suivre?
Vous pouvez me suivre sur mes réseaux sociaux pour voir mon évolution. Je suis active sur TikTok, Instagram et Facebook.
DONNEZ AU SUIVANT : Quelle autre entreprise locale aimez-vous?
J’aime beaucoup la boutique Espace Flo qui se situe dans mon quartier et qui encourage beaucoup de création locale, et de prêt-à-porter. Oh et mes photos et collages sont faits par Sabrina Derradji-Lévesque, une artiste multidisciplinaire hyper talentueuse!