Alexandre Forest est un comedien venant de Montreal qui a fait ses débuts dans la comédie en tant que diplômé de l’École Nationale de l’humour en 2016. Avec un style d’humour décrit comme étant raffiné et précis, parmi ses réalisations on peut compter qu’il a été lauréat du Concours de la relève Festival d’humour en Abitibi Témiscamingue en 2018, et a été présenté dans trois Galas Juste Pour Rire en 2019, 2021 et 2022. Côté projets à venir, son spectacle Demain, ça se dit bien joue une fois par mois à Montréal. Nous avons discuté avec Alexandre Forest pour en savoir plus sur son métier.
Comment décririez-vous votre style de comédie ?
Un heureux mélange entre le stand up à l’américaine et la tradition des monologuistes québécois. Quand j’ai commencé, je voulais absolument être comme Patton Oswalt, Marc Maron, Sarah Silverman. J’étais très impressionné par comment ils réussissaient à mélanger des textes brillants avec une attitude décontractée. Maintenant, et plus les années avancent, je m’identifie de plus en plus à Yvon Deschamps, Clémence Desrochers. Cette manière de mêler un personnage avec une narrativité enjôleuse m’inspire énormément et me pousse à repenser la scène. J’espère éventuellement faire des spectacles aussi grandiose que les leurs.
Quelles sont certaines de vos influences ?
Évidemment, Yvon Deschamps. Je reviens toujours à lui. Il incarne tellement de bonnes choses. C’est un performeur tellement complet, c’est un idéal à atteindre. Virginie Fortin aussi est une humoriste qui m’inspire à me surpasser. Elle m’a montré qu’on peut vraiment être drôle même si nos sujets, notre façon de raconter est “weird”. Je réécoute ses numéros pour me rappeler qu’on peut tout faire et tout aborder sur scène. Mike Birbiglia aussi m’a beaucoup influencé dans les dernières années. Il est un des rares humoristes qui fait des spectacles qui sont autosiffisants. Ce ne sont pas une simple mosaïque de numéros. J’aspire à faire la même chose. Plus localement, Fred Pellerin m’impressionne et m’inspire beaucoup un peu pour les mêmes raisons que Birbiglia, mais avec sa touche plus locale. Sa manière de raconter, son univers, ces images claires, c’est assurément un exemple à suivre. Les prochains ne sont pas humoristes, mais je serais fou de les exclure de la liste. Pauline Julien, Richard Desjardins et Plume Latraverse. Trois musiciens avec une plume incroyable, des interprètes renversants. J’écoute couramment les trois en boucle. Leur sens du spectacle est assurément quelque chose m’inspire et qui me pousse à m’améliorer, à travailler plus fort.
Qui était votre comédien préféré en grandissant ?
Plus jeune c’était Stéphane Rousseau. Ces personnages et ses performances m’ont toujours fait beaucoup rire. Encore aujourd’hui je le trouve Excellent. J’ai beaucoup écouté Laurent Paquin. Le DVD de son premier spectacle est sûrement un des spectacles que j’ai le plus écouté.
Quel est votre humoriste préféré actuellement ?
C’est dur en choisir qu’un seul alors je dirais John Mulaney, James Acaster et Roy Wood Jr. Ce sont les trois que, s’ils sont à Montréal ou dans une ville que je visite, je me dois d’aller les voir.
Quel est votre rituel d’avant-spectacle ?
Je ne sais pas si on peut dire que c’est un rituel, mais, avec de faire mon spectacle, j’essaie de passer une bonne journée. Une journée calme, je revisite mes textes, je fais mes exercices de diction, je pratique à voix haute. Deux ou trois heures avant le spectacle j’arrête tout ça, car par expérience, il est trop tard pour que quelque chose de nouveau soit assimilé. Alors je laisse le tout au destin et j’espère avoir travailler assez fort en amont!
Quel est votre endroit préféré où vous avez joué ? Pourquoi?
Le Théâtre Fairmount. La salle est la parfaite taille en plus d’être si belle. Sans compter que l’histoire de cette salle a été importante pour l’humour québécois. C’est là que Ding et Dong faisaient « les Lundis des Ha! Ha! ». Plusieurs humoristes ont commencé sur cette même scène. C’est aussi là que Richard Desjardins a enregistré son spectacle de 1992. Y jouer c’est fantastique, mais c’est comme si les fantômes de ces spectacles étaient toujours dans le théâtre.
Quelle est votre blague préférée que vous avez écrite et pourquoi en étiez-vous fier ?
Ce n’est pas une seule blague, c’est mon anecdote sur la première fois que j’ai fumé du pot. Un numéro important dans mon spectacle. Il n’y a pas si longtemps, c’est le genre de chose que je ne pensais pas être capable de faire et que ce soit bon. Ce numéro est une preuve pour moi que j’évolue comme artiste.
Quelle est votre façon préférée d’écouter et de découvrir de nouveaux comiques/humoristes ?
Surtout en regardant les programmations de festivals et les listes « best comedy specials/album » à la fin de l’année. C’est la manière que j’ai trouvé pour être à jour en plus de savoir ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Racontez-nous une blague sur votre ville.
Je viens d’un tout petit village qui s’appelle « Sainte-Mélanie ». J’adore mon village et j’adore en parler, mais à force d’en parler j’ai réalisé que les faits intéressant sur mon village sont plutôt des faits inintéressants.
Avez-vous quelque chose à promouvoir en ce moment ?
Je fais mon spectacle « Demain ça se dit ». Je le fais une fois par mois à Montréal et à Québec en février. Toutes les informations sur mon site internet et mes réseaux sociaux.
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PAY IT FORWARD : Qui est un autre comique/humoriste local que nous devrions connaître?
Mibenson Sylvain! Tellement bon, tellement drôle. Vous ne pouvez pas passer à côté d’un aussi bon humoriste.
