La revue d’art engagé Esse participe à cultiver le rayonnement de l’art contemporain au canada et à l’international. Nous avons discuté avec leur directrice, Sylvette Babin, pour en savoir plus sur ce qu’ils font.
Décrivez votre organisation caritative/à but non lucratif en quelques phrases.
Esse arts + opinions est une revue bilingue diffusée au Canada et à l’international. Elle couvre principalement les arts visuels avec un regard sur l’ensemble des pratiques artistiques telles que les arts de la scène, les arts numériques et toutes formes d’interventions à caractère social, in situ ou performatif. En plus de proposer des analyses critiques sur l’art, Esse souhaite participer aux réflexions éthiques et aux changements sociaux qui en découlent. Par conséquent, son public-cible ne se limite pas au champ de l’art, mais s’étend à une communauté élargie intéressée notamment par les questions environnementales, éthiques et politiques, culturelles et identitaires.
Quel problème vise-t-il à résoudre?
Notre mandat est d’offrir une tribune aux auteurs et autrices, de faire découvrir les artistes et les pratiques en art contemporain, de même que les organismes et établissements qui les mettent en valeur. Il ne s’agit pas d’un problème à résoudre mais de défis à relever et de passions à partager.
Quand l’avez-vous rejoint ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous impliquer ?
J’ai commencé à collaborer à la revue Esse en 1997 pour le plaisir d’écrire, par passion pour la recherche en art contemporain, pour l’art engagé et pour les prises de positions sociales, un angle que Esse a toujours développé depuis sa fondation en 1984.
Comment était la situation lorsque vous avez commencé ? Comment cela a-t-il changé depuis?
À ses débuts, Esse était publiée seulement en français et distribuée essentiellement au Québec. Il n’y avait pas non plus un grand réseau de donateurs et donatrices. Nous avons œuvré pour en faire une revue bilingue et élargir son rayonnement à la scène internationale. Nous avons aussi développé un important volet de financement autonome.
Que faut-il faire de plus?
Il est important de consolider nos acquis et de renouveler constamment les projets liés au rayonnement de l’art contemporain. Par ailleurs, il faut développer une véritable culture de la philanthropie en facilitant le contact entre les philanthropes et ceux et celles qui participent à la vitalité artistique et culturelle de leur communauté. Le milieu culturel est un monde généreux, qui offre beaucoup à la population, mais il faut l’aider en retour en lui donnant les moyens de ses ambitions. Il y a de belles conversations à avoir pour éveiller les passions et encourager l’engagement.
Comment nos lecteurs peuvent-ils aider?
Les éditions Esse ont besoin du support de la communauté afin de poursuivre leurs activités. Il est possible de le faire de nombreuses façons. D’abord en lisant la revue et en s’y abonnant, bien sûr, mais aussi en nous aidant financièrement (via la plateforme CanaDon) ou en se procurant une œuvre d’art pendant notre encan-bénéfice annuel (qui se déroule maintenant en ligne).
Les dons et les acquisitions participent activement au rayonnement du milieu des arts québécois et canadiens.
Avez-vous des événements à venir?
Depuis plus de 10 ans nous produisons l’encan Vendu – Sold, une enchère d’œuvres d’art contemporain. Cet événement permet à la fois de soutenir Les éditions Esse et les artistes participant.e.s qui reçoivent un pourcentage du produit de la vente. Le prochain encan aura lieu à l’automne 2022 ; des informations seront ajoutées sur le site de l’encan au fur et à mesure qu’elles seront disponibles.
La sortie de chacun de nos numéros est aussi un petit évènement en soi que l’on peut suivre sur la plateforme esse.ca.
Où pouvons-nous vous suivre?
Il est possible de nous suivre sur notre site web et de s’inscrire à l’infolettre pour être au courant de nos actualités. La revue est aussi disponible en kiosque et en librairie ou sur notre boutique en ligne. Nous sommes également très actifs sur les réseaux sociaux.
Site web | Instagram | Facebook | LinkedIn | Twitter | YouTube
Quelle association caritative locale aimez-vous?
Impossible de n’en nommer qu’une seule! Je pense particulièrement aux petites organisations en culture qui font beaucoup avec très peu de moyens. On peut notamment les suivre sur des plateformes associatives comme le rcaaq.org ou la sodep.qc.ca. Et je m’intéresse personnellement aux organisations ayant une mission sociale et celles qui se préoccupent de l’environnement et de l’éthique animale.