Enfant, Janna Yotte vit pour la danse, la performance. Elle a déjà des goûts d’avant-garde et est avide d’inspiration.
Jeune adulte, elle s’instruit en photographie, puis en design web et graphique. Elle fait ses premiers pas comme collagiste en 2017, et explore des thématiques qui resteront centrales : le corps humain, la nature, l’intriguant.
Sa première ”vraie” exposition prend place à l’usine Grover en 2018. Biotopia montre des assemblages minutieux de roses, d’oiseaux et de mains de femme, dans une esthétique minimaliste et raffinée.
En 2019, Janna est sélectionnée par le programme Artch, une pépinière d’artistes émergents. C’est donc au square Dorchester qu’elle présente Exuvies, une série de collages audacieux mettant en scène des êtres disséqués et réassemblés, sur lesquels croissent serpents et champignons. Des pièces qui intriguent, car autant elles rebutent au premier coup d’œil, autant elles suscitent rapidement la fascination puis l’admiration. Cette exposition marquera le début de sa carrière comme artiste professionnelle.
J’étais fière de la visiter à la 18e édition du Souk, le rendez-vous incontournable des amateurs d’art et de design à Montréal. En quelques années à peine, sa persévérance, son optimisme et son authenticité lui ont permis de conjuguer avec succès son sens des affaires et sa passion pour l’art.
Dans quel quartier es-tu ?
Hochelaga
Que fais-tu?
Je me définis comme artiste visuelle. On pourrait aussi dire que je transforme des sentiments en quelque chose de tangible?
En vrai, je fais du collage. Donc de la recherche, découpe, analyse et composition d’image. J’écoute mon intuition pour définir les images avec lesquelles je travaille et comment les assembler pour révéler des sensations ou créer de nouveau corps.
Mais aussi, beaucoup d’administration! Pour m’offrir ces moments de créations, je fais tout ce qui est nécessaire pour maintenir et développer un entreprise. C’est moins «sexy» mais très réel au quotidien.
Sur quoi travailles-tu actuellement?
Mon principal médium est le collage, c’est ce avec quoi je me sens en mesure d’exécuter avec grande précision, mais j’explore aussi la broderie, la peinture, la photo, l’écriture et le mouvement. Parfois ces médiums se retrouvent dans mes œuvres, parfois juste dans mon processus de travail. C’est l’intégration de ces sources et inspirations qui me travaille beaucoup ces temps-ci. J’ai envie d’unir le tout mais le résultat me semble flou et encore lointain. Concrètement, je garde du temps de studio pour pousser ce que je maîtrise et préserve d’autres moments pour l’exploration et l’erreur. Ces deux pratiques sont très distinctes dans ma tête mais s’alimentent beaucoup l’une de l’autre.
Où pouvons-nous trouver votre travail?
Je suis nouvellement représentée par Institut National avec qui j’élève mon travail de plus grand format. On peut donc y trouver mes œuvres en galerie, sur la rue St-Paul à Montréal. Je garde également mon site web et mes réseaux sociaux à jour, y présentant de nouvelles œuvres et du travail en studio.
