Pour cette édition de notre série “Charitable Choices”, nous avons discuté avec Cécile Arbaud, Directrice générale, Dans la rue, de leur travail auprès de la jeunesse locale.
Décrivez votre organisation caritative/à but non lucratif en quelques phrases.
Fondé par le Père Emmett Johns « Pops » en 1988, Dans la rue vient en aide aux jeunes sans-abri ou en situation précaire. Avec dévouement, empathie et respect, et grâce au soutien de la communauté, nous veillons à leurs besoins immédiats et travaillons avec eux afin qu’ils puissent acquérir les compétences et les ressources nécessaires pour mener une vie plus autonome et plus enrichissante.
Nous proposons plusieurs services et programmes adaptés à la réalité des jeunes sans-abri parmi lesquels nous pouvons retrouver la Roulotte, le Bunker, notre hébergement d’urgence, le Centre de jour avec la cafétéria, l’école Emmett-Johns, l’infirmerie, l’accès à des douches et une buanderie, une salle d’art, des programmes d’employabilité, le Service à la famille et les Logements
Quel problème vise-t-il à résoudre ?
L’itinérance jeunesse
Quand l’avez-vous commencé/l’avez-vous rejoint ?
J’ai rejoint Dans la rue en 2013 comme gestionnaire et avec un intérêt marqué pour cette cause sociale d’aider les jeunes sans-abri.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous impliquer ?
Après une courte expérience de travail dans le domaine de l’itinérance à Vancouver, j’ai été intéressée à poursuivre une implication sociale à mon retour à Montréal. Depuis mes débuts à Dans la rue, je suis entrée sur plusieurs conseils d’administration de regroupements ou initiatives dans le domaine de l’itinérance par lesquels le RAPSIM – regroupements d’organismes en itinérance à Montréal et A Way Home Canada et Making the Shift Social Innovation Lab, dont les objectifs sont la prévention et la réduction de l’itinérance jeunesse dans l’ensemble du Canada.
Comment était la situation lorsque vous avez commencé ?
En 2013, nous avions peu de données sur l’itinérance jeunesse.
En 2015, on a constaté environ 750 jeunes en situation d’itinérance à Montréal une nuit donnée. On estime qu’il y a environ 40 000 jeunes par an vivant une situation d’itinérance au Canada. 85 % éprouvent des problèmes de santé mentale : 40 % ont eu leur premier épisode d’itinérance avant l’âge de 16 ans. De plus, avec 30 % des jeunes, la communauté LGBTQ2S+ est surreprésentée.
Comment cela a-t-il changé depuis ?
Sans pouvoir objectiver tous les changements par des chiffres, on observe une aggravation des problèmes de santé mentale (d’autant plus avec la pandémie), une hausse de la précarité et un afflux de jeunes avec des situations précaires d’immigration.
Que faut-il faire de plus ?
Les acteurs du secteur s’entendent tous pour faire avancer la prévention de l’itinérance, par des interventions plus précoces et plus ciblées sur la sortie, et aussi par la promotion de changements dans les systèmes en amont, par exemple dans les services de la protection de la jeunesse, afin que les droits de tous les jeunes soient respectés.
Comment nos lecteurs peuvent-ils aider ?
La meilleure façon de soutenir l’organisme est de faire un don en ligne au www.danslarue.org Nous pouvons compter sur plus de 23 000 donateurs essentiels qui nous permettent de poursuivre notre mission d’aider les jeunes sans-abri et pouvoir leur offrir des services et des programmes adaptés à leurs besoins.
De plus, sensibiliser le public à la cause des jeunes est très important, car bien comprendre les enjeux de l’itinérance jeunesse permet de renforcer les appuis contre la stigmatisation et favoriser la prévention.
Avez-vous des événements à venir?
Malheureusement, la pandémie ne nous permet pas d’organiser des évènements pour l’instant, mais les intervenants du Centre de jour, du Service à la famille et des Logements proposent aux jeunes sans-abri des activités et des ateliers thématiques.
Où pouvons-nous vous suivre?
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Quelle est une organisation caritative locale géniale que vous aimez ?
Dans la rue peut compter sur plusieurs partenariats solides avec les organisations communautaires montréalaises venant en aide aux jeunes sans-abri. Nous saluons leur travail acharné auprès des jeunes.