Fondé il y a 20 ans, Le Sac à Dos est un organisme Montréalais à but non lucratif. Avec 41 logements offrant un mode de vie communautaire, conviviale et inclusif, leur mission est d’offrir le support à ceux qui se retrouvent en situation d’itinérance. Pour en savoir d’avantage, nous nous sommes entretenus avec Valérie Méplon, Directrice Général de l’organisme Le Sac à Dos.
Décrivez votre organisation caritative/à but non lucratif en quelques phrases.
Le Sac à dos est un lieu d’accueil ouvert et inclusif qui vient en aide aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir. Il offre une gamme de services, des plus essentiels jusqu’à ceux qui visent une réinsertion sociale et économique. L’organisme aide ainsi chaque individu à retrouver sa place dans la communauté et à reprendre le contrôle de sa vie.
Le Sac à dos a matérialisé sa mission en offrant des logements sociaux destinés à toute personne désirant s’affranchir de l’itinérance ou de conditions de vie précaires. Ces 41 logements créent une bulle personnelle et offrent un mode de vie en communauté dont l’approche se veut conviviale et inclusive.
Quel problème vise-t-il à résoudre ?
L’itinérance, la précarité et l’isolement des personnes en situation de marginalité mais aussi le manque de logements sociaux. Pour la petite histoire, le Sac à dos existe depuis plus de 20 ans et le projet était initialement un café-rencontre qui, suite à l’identification d’un mal être chez les personnes en situation précaire, s’est transformé en un lieu sécuritaire et accueillant leur permettant d’entreposer des biens et documents hors de la rue et de recevoir le chèque de l’aide sociale.
Quand l’avez-vous rejoint ?
En juin 2022, j’ai eu l’honneur de succéder à l’un des fondateurs de l’organisme et je devenais ainsi la 2ème directrice générale de l’organisation.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous impliquer ?
Comme beaucoup de personnes, je me suis toujours demandé ce que je pouvais faire pour aider les personnes en situation d’itinérance de façon concrète et pérenne. Lorsque j’ai découvert le Sac à dos j’ai été séduite par l’étendue et la pertinence des programmes et services. Ce qui m’a définitivement convaincue de rejoindre ce bel organisme après 14 ans au service d’une autre bonne cause, cela a été de découvrir que le Sac à dos offrait des logements permanents, neufs et équipés. Il permet de sortir définitivement des sans abris de la rue.
Comment était la situation lorsque vous avez commencé ?
L’organisme sortait progressivement de la pandémie et il fallait se réadapter aux flux de personnes fréquentant nos services. Si de nombreuses personnes ont éprouvé des difficultés, des problèmes de santé mentale liés à la COVID 19 dans la population en général, imaginez-vous ce que cela a pu engendrer parmi la population la plus vulnérable.
De plus, notre organisme n’a pas fait exception à la pénurie de main-d’œuvre. Dans un contexte de marché du travail très tendu, on s’entend que le milieu communautaire est loin de pouvoir concurrencer les entreprises privées et les administrations en matière de
services et d’avantages sociaux.
Comment cela a-t-il changé depuis ?
Malgré cette pénurie de main d’œuvre nous avons réussi à constituer une formidable équipe qui a à cœur d’aider nos clientèles et qui se serre les coudes pour maintenir des services de qualité.
En 2019, le Sac à dos avait démarré un projet de construction d’un 3 ème immeuble afin d’offrir 32 nouveaux logements et d’héberger le centre de jour pour le rendre accessible aux personnes à mobilité réduite et doubler la capacité d’accueil. Une toute première campagne de collecte de fonds était associée à ce gros projet. Tout cela a été frappé de plein fouet par la pandémie. En plus des retards considérables, l’augmentation des prix des matériaux et la pénurie de main d’œuvre ont engendré une multiplication des coûts du projet par deux. Je ne peux passer à côté de l’opportunité que m’offre votre article pour lancer un petit appel aux lecteurs : si vous voulez participer concrètement à changer la vie des personnes en situation d’itinérance, n’hésitez pas à nous faire un don !
Que faut-il faire de plus ?
Mon rêve serait qu’il y ait une plus grande collaboration entre les organismes, les entreprises privées et les administrations. On est capable de le faire avec les partenariats publics privés pour de grands chantiers. Faisons le pour l’itinérance ! Main dans la main en
alliant nos forces, nos expertises complémentaires, je suis sûre que nous serions en mesure de changer le visage de l’itinérance à Montréal.
Notre mairesse Valérie Plante, a clairement dit dans l’émission “Tout le monde en parle” que “ce sont des organismes communautaires qui travaillent avec les constructeurs et font sortir du logement social de terre”. Si cela ne tenait qu’à moi, nous serions déjà en train de
travailler sur de notre 4ème immeuble ! Mais les choses sont difficiles à faire lorsqu’on est un petit organisme avec une équipe très restreinte qui n’a pas forcément toutes les compétences en son sein.
Comment nos lecteurs peuvent-ils aider ?
Il y a tellement de choses qui peuvent être faites ! Bien sûr les dons sont toujours les bienvenus car ils nous permettent de répondre aux besoins les plus urgents. Vous pouvez, ainsi, faire un don ICI.
Nous sommes toujours en quête d’expertise dans divers domaines. Pour les personnes désireuses de s’impliquer, faire don de leur temps peut être très utile pour notre organisme. Pour cela contacter nous au courriel info@lesacados.org avec l’objet “don de temps” et joignez-nous votre CV.
Avez-vous des événements à venir?
Nous participerons au Guichet Unique, un événement organisé par la SVPM de Montréal et en collaboration avec bien d’autres OBNL. Cette année, cela se déroulera au Marché Bonsecours les 24 octobre et 14 novembre 2023. Cet événement a pour objectif de faciliter
l’accès aux personnes itinérantes à tous les services qui leur sont offerts par l’ensemble des organismes participants, en les rassemblant au même endroit sur deux journées entières.
Où pouvons-nous vous suivre ?
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Quelle est une organisation caritative locale géniale que vous aimez ?
Un immense facteur clé de succès de nos programmes c’est de pouvoir offrir des repas à nos participants. C’est pourquoi, le premier organisme auquel je pense est Moisson Montréal. Sans leur précieux soutien, nous ne pourrions aider autant de personnes.
