Charitable Choices: Stella

Stella est un organisme communautaire qui est géré par et pour les travailleuses du sexe. Nous avons parlé avec cet organisme pour en savoir plus sur eux.

Stella

Décrivez votre organisation caritative à but non lucratif en quelques phrases.

Stella est un organisme communautaire qui est géré par et pour les travailleuses du sexe. Notre mission est d’améliorer la qualité de vie des travailleuses du sexe, nos conditions de travail, ainsi que notre capacité de vivre et travailler en sécurité et avec dignité. Nous faisons cela à travers l’offre de services aux travailleuses du sexe, la défense de nos droits et la création d’un espace et d’opportunistes pour échanger avec d’autres travailleuses du sexe.

Pour nous aider dans nos missions nous nous battons pour:

Offrir soutien et information

Combattre la discrimination envers les travailleuses du sexe de même que l’isolement social et la stigmatisation;

Contrer la violence que les travailleuses du sexe pouvons subir

Sensibiliser la population générale par rapport au travail du sexe (Dans un contexte de criminalisation et stigmatisation du travail du sexe, les enjeux pour les travailleuses du sexe sont diverses)

Faire de la prévention sur les différents facteurs qui peuvent nous mettre à risque de contracter divers ITSS, et qui représentent des menaces envers notre intégrité physique

Promouvoir la décriminalisation des différentes formes de travail du sexe;

Favoriser l’inclusion des travailleuses du sexe au niveau politique. (prendre en compte l’expertise des tds qui sont les principales concernées des décisions réglementant notre travail

Soutenir la participation des travailleuses du sexe à la communauté et dans la mise en oeuvre d’actions collectives

Quel problème vise-t-il à résoudre?

La criminalisation et la stigmatisation du travail du sexe rendent pratiquement impossible pour les travailleuses du sexe de travailler en santé et en sécurité et leurs droits humains sont souvent violés. Le mouvement pour les droits des travailleuses du sexe, dont Stella fait partie, est une lutte pour la reconnaissance de l’agentivité et le travail des travailleuses du sexe; les travailleuses du sexe; les travailleuses du sexe qui travaillent et vivent dans la pauvreté gagnent un revenu important du travail du sexe pour subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille. C’est un défi de mettre fin à la violence contre les femmes – les travailleuses du sexe sont ciblées par la violence parce qu’on enseigne aux prédateurs et à la société qu’elles sont des victimes parfaites et qu’on doit éliminer le travail du sexe et les travailleuses du sexe. Le mouvement est une célébration de travail et des droits du travail; le travail du sexe est une activité qui génère un revenu mais travailler dans un contexte criminalisé permet à l’exploitation de prospérer et ne pas être contrôlée. C’est une lutte pour mettre fin à la violence sexuelle et une célébration de genre et de sexualité; les travailleuses du sexe font partie des minorités sexuelles et les travailleuses du sexe trans en particulier sont la cible de violences. C’est une lutte pour les droits humains et le traitement équitable dans la société, la communauté, et sous la loi. Les mouvements des droits des travailleuses du sexe rejettent les notions de travail du sexe comme exploitation, et travaille pour soutenir les travailleuses du sexe dans l’industrie et créer des meilleures conditions de vie et de travail.

Quand l’avez-vous commencé/l’avez-vous rejoint?

Stella a ouvert ses portes en 1995 en plein durant la lutte pour les droits des personnes vivant avec le VIH. Stella ouvre un premier centre d’accueil pour supporter et aider les personnes s’identifiant en tant que femmes (qui inclut des femmes trans) et qui ont ou ont eu une expérience dans le travail du sexe. Les travailleuses du sexe étaient ciblées comme population « à risque », et les mesures répressive étaient introduises. Les travailleuses ont mobilisé.es en réponse des mesures de santé repressives – comme le dépistage mandatoire – qui sont souvent proposées pour « controller » l’épidemie du VIH. C’est dans cette période que les groupes des travailleuses du sexe son formé pour battre pour les droits des travailleurs et travailleuses du sexe.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous impliquer?

En 1913, il y avait une travailleuse du sexe américaine qui s’appelle Maimie qui est venue s’installer à Montréal pendant la première guerre mondiale. Elle a créé une maison pour avoir un endroit où les travailleuses du sexe pourraient se retrouver entre elles. Elle considérait les travailleuses du sexe comme des personnes fières, dignes et autonomes. Elle loua un appartement dans le « red light » où de nombreuses travailleuses du sexe se rencontraient. Ce lieu d’échange informel accueillait régulièrement une femme nommée Stella Philips avec qui Maimie s’est liée d’amitié. Nous avons donc décidé de faire honneur à ces femmes fortes, courageuses et solidaires qui nous ont inspiré de créer une espace communautaire pour les travailleuses du sexe et qui a aussi inspiré notre phrase emblématique : « travailler en santé, sécurité et avec dignité »

Comment était la situation lorsque vous avez commencé ? Comment cela a-t-il changé depuis?

Le travail du sexe a toujours été criminalisé au Canada et les nombreuses conséquences néfastes de cette criminalisation ont été et continuent d’être présentes dans les vies des travailleuses du sexe. Ces conséquences sont subies par les travailleuses du sexe les plus marginalisées dans notre communauté qui vivent déjà du profilage social et racial. Travailler dans le contexte de l’illégalité crée une culture de stigmatisation contre les travailleuses du sexe et la crainte d’être détectée. Les travailleuses du sexe sont déplacées et isolées afin d’éviter leur détection et celle de leurs clients par les forces de l’ordre, ce qui augmente la vulnérabilité à la violence. Cela interfère avec les mécanismes de sécurité utilisés par les travailleuses du sexe pour rester en sécurité au travail – incluant les dispositifs de sécurité. La criminalisation du travail du sexe encourage les prédateurs à rechercher les travailleuses du sexe parce que la loi renforce l’idée qu’elles sont des parfaites victimes; les prédateurs savent que les travailleuses du sexe sont en conflit avec la loi et dénonceront rarement. Cela signifie que les travailleuses du sexe ne divulguent pas leur travail aux services sociaux, juridiques et de santé et reçoivent un soutien inadéquat en conséquence. Elle se traduit par l’éviction des espaces de travail, qu’ils soient résidentiels ou commerciaux. Cela résulte à l’enlèvement des enfants. Cela encourage la surveillance de la mobilité et des finances des travailleuses du sexe; elles ont de la difficulté à accéder aux banques et traverser des frontières. La décriminalisation du travail du sexe a été et continue d’être au cœur de notre mission en tant que cadre législatif centré sur les droits des travailleuses du sexe.

Que faut-il faire de plus ? Comment nos lecteurs peuvent-ils aider?

10 Façons d’être une allié(e) des travailleuses du sexe

Canada Don (nous donnons des reçus de charité)

Où pouvons-nous vous suivre?

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About Sofia Touboul 160 Articles
Multicultural artist and videographer. Her French and Colombian parents and her childhood in Israel led to a severe coffee, croissant, and shakshuka addiction. Obsessed with Instagram, she loves to share her life experiences. Follow Sofía on Instagram @sofiatouboul